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. .Choisissez une rubrique dans le menu ci-dessous . .. .. .INFOS PRATIQUES (Lignes bus) . .. .![]() ![]() . .JO PARIS 2024 . La Saint Louis Saint Louis : Lundi 26, journée intense... Saint Louis 2024 : la journée du dimanche 25 en images Revivez en images la 3ème journée de Saint Louis autour des jeux, des joutes et de la fête Saint Louis 2024 : François Commeinhes en donne le départ .
Nouvelles de Sète et de l'Agglopôle
Découvrez le premier jeu de société sur les joutes ! Budget participatif citoyen : votez pour 1 à 3 projets de votre choix à partir du 1er novembre ! Mobilité : lancement des travaux pour le TCSP sur la RD2
Sète : Extension des zones de
stationnement en surface : pourquoi ? La réglementation concernant le brûlage des végétaux dans l'Hérault Quel est le calendrier des vacances scolaires 2024-2025, 2025-2026 ? Le musée Paul-Valéry propose une série de 10 vidéos sur les joutes La décanale Saint Louis de Sète en travaux de restauration, c'est pour ainsi dire parti Le conchylitour inauguré par le Département Prévention contre les feux de forêt dans l'Hérault Maltraitance animale: on peut désormais appeler le 3677 pour faire des signalements Présentation de la saison 2024 - 2025 du Théatre Molière LE PASS’SPORT renouvelé pour la saison 2024 - 2025 Le Pôle d’Échanges Multimodal de la Gare de Sète Le bassin de Thau, demain, parlons-en ! "Balades artistiques en méditerranée" . ..
PRATIQUE SETE Les horaires d'ouverture des ponts mobiles Zones de production des coquillages de l'étang de Thau . . Toutes les infos sur la ville de Sète
. . Office du Tourisme![]() .. .. . Sète Agglopôle Patrimoine - Programme . . Le MaCO : un musée à ciel ouvert. . Espace Georges Brassens. . Sète Agglopôle Méditerranée a lancé le Sam'PassIl s'agit d'une carte multiservices permettant aux habitants de bénéficier de réductions et d'avantages dans les infrastructures communautaires et les commerces de l'Agglo. . . Trier ses déchets alimentaires, c’est possible !. .... .... .. Plans de l'Archipel de Thau et de Sète . .. .![]() . .. .
Le conchylitour inauguré par le Département Le conchylitour vise à faire découvrir au public la conchyliculture, méconnue mais vitale pour notre littoral héraultais.
"Il valorise nos
ressources naturelles, les circuits courts et les pratiques respectueuses de
l'environnement." Kléber Mesquida, Président du Département
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FR-Alert est le nouveau dispositif d'alerte et d'information des populations. Déployé sur le territoire national depuis fin juin 2022, FR-Alert permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger. Si vous vous trouvez dans l’une des zones concernées par un danger imminent, vous pourrez recevoir une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si votre téléphone portable est en mode silencieux. Vendredi 19 janvier, les téléphones des personnes proches du littoral méditerranéen vont recevoir une alerte pour un tsunami. Pas de panique, ce sera juste pour un exercice comme cela avait le cas à Frontignan (34) en septembre.
Journaux de Sète et Agglopôle . . . . Sortie du livre dédié à la Réserve naturelle nationale du Bagnas
Une co-édition ADENA et Les écologistes de l'Euzière : Bagnas, une histoire
commune . .
. NOUVELLES DE SETE et AGGLOPÔLE
Dans le quartier des Salins à Sète, un square prend le nom de Victor Laville, le grand ami de Brassens Dans ce quartier de Sète, toutes les rues font référence à des chansons de Georges Brassens. Il n’est donc que justice que le nouveau square situé dans l’axe de l’esplanade "Les Copains d’abord" du quartier des Salins prenne le nom de Victor Laville.
Découvrez le premier jeu de société sur les joutes !
Budget participatif citoyen : votez pour 1 à 3 projets de votre choix à
partir du 1er novembre ! Du 1er novembre au 10 décembre 2024, chaque citoyen héraultais est invité à voter pour 1 à 3 projets d’intérêt général de son choix en allant sur la plateforme jeparticipe.herault.fr.
Mobilité : lancement des travaux pour le TCSP sur la RD2 Les travaux d’aménagement d’une voie de bus prioritaire sur la RD2 vont débuter lundi 21 octobre 2024. En parallèle, la deuxième phase du Pôle d’échanges multimodal de la Gare de Sète avec notamment la création d’un parking-relais, sera finalisée. . .
Sète - Plan des travaux Depuis 2016, la Ville a entrepris un vaste programme de rénovation de la voirie. Parallèlement, des projets majeurs sont mis en place pour renforcer l'attractivité de la ville. La municipalité actualise régulièrement une carte des travaux pour vous tenir informés des modifications de circulation.
Extension des zones de stationnement en surface : pourquoi ? L’équipe de François Commeinhes intensifie sa politique visant à apaiser la mobilité urbaine et à mieux partager l’utilisation des voies à la fois par les voitures, les deux-roues et les piétons. La sécurité de tous en est le leitmotiv...
Rentrée scolaire : de quels moyens dispose le collège ou le lycée de votre enfant ? Consultez ces données inédites dans notre moteur de recherche.Franceinfo s'est procuré les chiffres d'un indicateur de l'Education nationale qui permet au ministère d'évaluer les moyens attribués aux établissements.
Le musée Paul-Valéry propose une série de 10 vidéos sur les joutes
La décanale Saint Louis de Sète en travaux de
restauration, c'est pour ainsi dire parti L'église sera fermée, mais partiellement, à partir du début des travaux, (juillet 2024) Pourtant, déjà en 2020, la décanale Saint-Louis avait eu droit à une rénovation : l’édifice, classé au titre des Monuments historiques, mais fatigué par les années, a fait effectivement “peau neuve”. Une première phase de travaux d’urgence – réfection du sol, de certains parements, vérification des cerclages, pose d’un filet de protection sur la corniche -avait démarré le 12 octobre 2020. Un diagnostic a ensuite été rendu d’ici la fin pour déterminer précisément le reste des travaux à mener.
Maltraitance animale: on peut désormais appeler
le 3677 pour faire des signalements Le 3677, le numéro d'appel national pour signaler les maltraitances animales, est lancé lundi 24 juin. Cette ligne téléphonique est ouverte 7 jours sur 7, de 9h à 19h du lundi au vendredi et de 10h à 17h le week-end.
MIAM : Exposition BeaubaduglyDu 27 juin 2024 au 10 mars 2025 le MIAM Musée
International des Arts Modestes, érigé par l'artiste sétois Hervé Di Rosa,
vous ouvre les porte de l'autre histoire de la peinture, à travers sa
nouvelle exposition Beaubadugly.
Présentation de la saison 2024 - 2025 du Théatre
Molière François Commeinhes, Président de Sète agglopôle méditerranée, Maire de Sète, Jean-François Marguerin, Président de l’Association - Théâtre Molière, sète - Scène nationale archipel de Thau et Sandrine Mini, Directrice du Théâtre Molière, Sète - scène nationale archipel de Thau vous invitaient à la présentation de la saison du Théâtre Molière 2024-2025 ce jeudi 20 juin 2024 à 18h30, au Théâtre Molière Des surprises artistiques ainsi que des extraits vidéos ont rythmé la présentation de la nouvelle saison et à l’issue, le restaurant La Découverte s’était installé sur le Parvis en mode guinguette.
LE PASS’SPORT renouvelé pour la saison 2024-2025 Votre enfant veut faire partie du club de natation mais l'adhésion est trop chère ? Votre jeune ado souhaite pratiquer le judo ? Vous êtes étudiant boursier et vous aimeriez fréquenter une salle de sport ? Savez-vous qu'il est possible de bénéficier du Pass'Sport pour les jeunes de 6 à 30 ans sous certaines conditions ? L'aide de 50 € pour une inscription dans un club sportif est prolongée jusqu'au 31 décembre 2024. https://thau-infos.fr/index.php/bons-plans/bon-a-savoir/196160-le-passsport-renouvele-pour-la-saison-2024-2025
Le Pôle d’Échanges Multimodal de la Gare de Sète Ce mardi après-midi 18 juin,
la Gare routière de Balaruc-le-Vieux était inaugurée en présence
de nos élus. L’équipement situé à proximité du Centre commercial
Carrefour, a nécessité un investissement de près de 3,23 M€ HT,
financé à hauteur de 2 62 M€ par l’Agglopôle et 606 000 € par
l’Etat.
Aides à l'achat d'un vélo
Monter à bord d'un bus et régler son titre de transport avec un support bancaire sera bientôt possible au sein des bus du réseau SAMobilité ! Cette solution pratique, qui dispense d'acheter un billet à l'avance ou auprès du conducteur, convient aussi bien aux touristes qu'aux voyageurs occasionnels, aux habitués ou à ceux qui privilégient la simplicité et la rapidité. Comment utiliser ce service ?
"BALADES ARTISTIQUES EN MÉDITERRANÉE" POUR SÈTE AGGLOPÔLE MÉDITERRANÉE Vingt oeuvres d’artistes contemporains viennent jalonner quatre parcours dans les sites* marquants du patrimoine historique et naturel des communes de l’agglomération.
Les oeuvres artistiques pérennes valorisent ainsi un patrimoine commun
d’une grande richesse.
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Projet de requalification de la RD2 en boulevard urbain de Balaruc-le-Vieux au
Pôle d’Echanges Multimodal à Sète
Toutes les infos sur ce projet ICI
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Sète : Modification de la collecte des encombrants
INFOS PRATIQUES .. Horaires ligne 3... Horaires lignes 7 et 9![]()
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La réglementation concernant le brûlage des végétaux dans l'Hérault .
. ... Une fois sur le site cliquez sur ![]()
Les horaires d'ouverture des ponts mobiles Depuis le 8 janvier 2024, les horaires d'ouverture des ponts de Sète, ont été modifiés l'après-midi,
réservant certains créneaux aux professionnels. Ouverture des ponts de la Victoire et du Tivoli à 9h30 et 10h30.
Ouverture des ponts de la Gare et Sadi-Carnot à 10h10. Ouverture des ponts de la Victoire et du Tivoli à 15h et 15h45 (professionnels seulement) et 18h50 (tous navires).
Ouverture des ponts de la Gare, Sadi-Carnot et Foch à 15 h 25. Ouverture des ponts de la Gare, Sadi-Carnot et Foch à 19 h 45.
.. .. Zones de production des coquillages de l'étang de Thau. .... . . VOYAGER .. Trouver votre itinéraireVers Google Maps Calculez votre itinéraire
SORTIES . A visiter : l'abbaye de Valmagne
Mode d'emploi
pour suivre les joutes de Sète de la Saint Louis
Bigue :
Ce sont les poutres qui supportent la plate-forme sur lequel se trouve le
jouteur, elles mesurent 8 mètres de long et sont reliées entre elles par des
traverses.
Les tournois
sont effectués sur des barques de joutes menées par un équipage de 08 ou 10
rameurs. Ils sont précédés d’un défilé des jouteurs, tous vêtus de blanc et
coiffés d'un canotier, accompagnés par la musique traditionnelle du bas
Languedoc où le hautbois et le tambour occupent la place centrale.
Des fanfares
basées dans les tribunes accompagnent en musique les passes spectaculaires à
grands coups de cuivres et de grosses caisses. Les jouteurs se présentent sur la tintaine dans la tenue réglementaire :
Pantalons
blancs, chemises blanches, bas blancs sans aucun signe distinctif (ex :
publicité). JUNIORS : Jusqu’à 20 ans, dans l’année de la compétition. SENIORS : Plus de 20 ans, dans l’année de la compétition,
LOURDS : Plus de 85 kg
Les jouteurs
Moyens sont obligatoirement pesés avant la Coupe et le Championnat de
France, sous peine d’exclusion de ces deux compétitions;
Il est interdit
aux patrons de barque (barreurs) d’accoster ailleurs qu’à l’estrade
officielle et de recevoir à bord des personnes ne faisant pas partie de la
compétition officielle, sans en avoir reçu l’autorisation du jury. Le jouteur tombe à l’eau, met le pied sur la planche dite "de devant", frappe en dehors de la demi-surface centrale autorisée, laisse tomber son pavois où sa lance, abandonne la tintaine sans autorisation du jury, provoque volontairement la chute de son adversaire « en avant », pratique une joute dangereuse, fait une double frappe. (exercer deux poussées sur le pavois en décollant sa lance)... Points de règlement concernant les frappes sur le pavois pour la Saint Louis
Restaurants .. Sans oublier "Le Petit Croc"
Restaurant- Pizzeria Quai de la Dunette aux Quilles 09 50 51 06 68 ..
Le VIN
Millésime 2023 : 46 vins de la Vallée de l’Hérault médaillés d’or La 36e édition du concours des vins de la Vallée
de l’Hérault, qui s’est tenue le 20 avril dernier au château de
Granoupiac à Saint-André-de-Sangonis, a révélé les nouvelles stars
de ce millésime 2023.
Week-end Saveurs au coeur de cinq domaines d'un extraordinaire terroir : Aniane, the place to be viticole
Daumas Gassac, dans les années 70, puis la Grange des Pères dans les années 90, ont transformé le village d’Aniane en temple languedocien du vin. "C’est grâce à eux que l’on vend, Aniane c’est le saint des saints ", se réjouit Boris Leclercq, de la Grande Sieste. La commune compte aujourd’hui une quinzaine de vins prestigieux. Cinq gros plans non exhaustifs… Daumas Gassac : une fratrie pour succéder aux parents
Samuel Guibert (à gauche) secondait déjà son père et ses frères l'ont rejoint. Daumas Gassac, c’est la success-story languedocienne. Le gantier millavois Aimé Guibert voit son activité péricliter. Il se rapproche des terres héraultaises de son épouse, Véronique. Il avait cinq enfants d’un premier mariage. Ils en auront cinq de plus, dont quatre aujourd’hui travaillent au domaine. C’est elle, dit-elle, qui le conduit au vin. Ils jettent leur dévolu sur l’arrière-pays héraultais, à Aniane, dans les années 1970. Ils s’inspirent des réussites bordelaises, plantent du cabernet sauvignon. Le sens de l’assemblage et l’art de la parole d’Aimé Guibert font le reste. Il sait raconter des histoires. C’est un commerçant né. Le Gault et Millau compare Daumas Gassac à un "Château Lafite languedocien". La légende est née, sur 45 hectares. Aimé Guibert est mort il y a huit ans, à l’âge de 91 ans. Il a lâché officiellement les rênes en 2010, à 86 ans. Les fils, désormais, ont la main, sous le regard de leur mère. Au cœur des vignobles d’Aniane, ils sont d’ailleurs les premiers à expérimenter la seconde génération. Les frères Vaillé, de la Grange des Pères, avaient repris l’exploitation familiale, mais pour en faire tout autre chose. "On n’a pas pris Daumas Gassac d’assaut, ça s’est fait en douceur." Il a fallu tâtonner un peu au début, sur fond d’"étincelles" avec leur père ou entre frères, mais le Mas Daumas Gassac est sur les bons rails aujourd’hui. "Soit vous vous entendez bien et vous êtes les maîtres du monde, soit vous mettez la clé sous la porte" dit Roman (à droite sur la photo), qui dirige le domaine. Samuel (à gauche) s’occupe de la vinification, Gaël de la partie financière et de la gestion des vignes, Basile du commerce et de l’export. Seul Amélien, copropriétaire comme ses frères, n’est pas salarié. Roman préside le festival des vins d'Aniane (qui a lieu chaque été en juillet), toujours prêt à "valoriser l'image du village". Comme à la Grange des Pères, cabernet oblige, Daumas Gassac n'est pas en Terrasses du Larzac. Jean-Pierre Venture (lire ci-dessous) essaie bien de les convaincre pour une ou deux cuvées. Mais pas besoin de surfer sur une appellation à la mode. Daumas Gassac s'est fait son propre nom depuis longtemps. 50 € pour le millésime de l’année. Moulin de Gassac (négoce) à partir de 8,50 euros. La Grange des Pères : 30 ans d'originalité et d'audace
Bernard Vaillé sur la colline du Tourtou, les pieds dans le
calcaire Les deux hommes étaient "partis de zéro" dans les années 90 pour faire de la Grange des Pères, sur une quinzaine d’hectares, l’un des vins français les plus réputés. Leurs cuvées ont trois cépages de référence assemblés en rouge : "40 % de syrah pour la finesse, 40 % de mourvèdre pour la consistance et 20 % de cabernet-sauvignon pour la fraîcheur ", résume Bernard Vaillé. En blanc, roussanne, marsanne et chardonnay au menu. Les cépages cabernet et chardonnay, revendiqués par les Vaillé, les ont exclus des appellations Coteaux du Languedoc et Terrasses du Larzac. En bio et biodynamie, les vignes vont puiser dans le calcaire "de quoi souffrir un peu", tout en profitant d’un micro-climat : "A Aniane, il y a une descente d’air froid qui vient de l’Aigoual et qui débouche au bout de la vallée de l’Hérault, avec des nuits très fraîches", résume Bernard Vaillé. Les deux frères ont remis au goût du jour ("On a été copiés depuis ") la technique des gobelets, autrement dit quatre bras issus du pied central qui permettent d’aérer les grappes. A partir de 90 € la bouteille. Les millésimes anciens peuvent s’arracher à des prix astronomiques. Domaine Vaïsse : le vigneron qui finit par voler de ses propres ailes
Coopérateur, Pierre Vaïsse s'est lancé pour faire son propre vin
en 2007
Jean-Pierre Venture, ravi de "la continuité" avec l'arrivée de sa fille Amandine Le Mas de la Séranne a été créé ex nihilo, en 1998. A l’époque, c’est le quatrième domaine à voir le jour sur Aniane. La réussite des Guibert (lire ci-dessous) "a attiré beaucoup de gens ", explique Jean-Pierre Venture. Ingénieur dans l’industrie agroalimentaire, il plaque tout à 43 ans. Sa femme Isabelle et lui ont un coup de foudre "irraisonné " pour l’environnement autour d’eux, avec vue sur le plateau du Larzac. Ils se font confirmer par des amis géologues que le lieu est parfait. Jean-Pierre Venture a fait jouer son imagination d’ingénieur et construit une cave gravitaire très pratique. De cinq hectares à l’époque, ils sont passés à 17 hectares aujourd’hui, en bio depuis 2012. Jean-Pierre Venture a été le premier président de l’appellation Terrasses du Larzac, validée en 2014. Leur fille Amandine, 40 ans, vient de les rejoindre sur l’exploitation. "La continuité, c’est énorme", insiste le vigneron de 68 ans, salarié de sa femme et de sa fille depuis qu’il est à la retraite. Le millésime 2018 de la cuvée Antonin et Louis a été classé parmi les quinze meilleures notes de France au Decanter world wine award. "On est arrivé à plusieurs reprises devant des vins de la Grange des Pères pour l’horizontale du festival d’Aniane, où les vins de la commune sont dégustés à l’aveugle tous les ans en juillet " , glisse-t-il avec fierté. De 9,50 € en vin de négoce (A l’ombre du figuier) à 25 € et 35 € pour les vins du domaine en Terrasses du Larzac.
Décryptage : le vin de garde ou le mystère d’une alchimie, de la vigne au jour de l'ouverture de la bouteille ..
.. .. Longtemps, le Languedoc a traîné une réputation de vignoble et de vins ordinaires, que depuis trois décennies l’inlassable travail de vignerons et caves coopératives a battue en brèche, élevant la renommée de leurs flacons et démontrant leur savoir-faire. Avec leurs terroirs variés, exigeants, leur identité, le Languedoc et le Roussillon ont aussi pris pied sur un territoire que le grand public voyait réservé aux bordeaux, aux côtes-du-rhône ou aux bourgognes, celui des vins de garde. Dans l’Hérault, à Montpellier, pour prouver que ce n’était pas usurpé, le Département a créé une œnothèque dont chaque année on extrait quelques trésors que l’on ausculte. Sur les cols anonymisés, un simple numéro. Des crachoirs sur les tables rondes du château d’O et des bouteilles alignées devant des dégustateurs, nez fin perdu dans les larges verres, un stylo à la main. Ils sont œnologue, vigneron, sommelier, critique professionnel, là pour trancher sur ces rouges dont on espère qu’ils ont bien vieilli. "Il ne s’agit pas de savoir, leur a-t-on intimé, si celui-ci est meilleur que celui-là, mais de conclure, in fine, à sa capacité de garde…"
Vin de pays, AOP, cru classé ou vin de cépage, peu importe : un vin de garde ne connaît pas ces classifications. Il s’agira plutôt de rouges, "les rosés et blancs tiennent moins longtemps", justifie l’œnologue Benoît Calmels. Et c’est aussi ainsi qu’il en va "dans l’imaginaire des gens, dit Didier Ollé, enseignant à Montpellier SupAgro. Certains s’y essaient, mais le problème du blanc, outre l’absence de certaines molécules, c’est la couleur qu’il prendra, tirant sur un brun qui peut dérouter le consommateur." Et le temps ? "Un an, c’est un vin de garde. Ce n’est pas nécessairement associé à une durée considérable", il faut aller chercher une définition ailleurs. Érudite : "C’est un vin qui traversera le temps dans un esprit d’échange et de structure de la mémoire climatique", envisage le sommelier Thierry Boyer. Factuelle : "C’est un vin qui a une marge d’amélioration, qui va s’affiner, se patiner, se compléter avec l’action du temps", résume son collègue Sergio Calderon, du restaurant Le Suquet, à Laguiole. A lire aussi : Sergio Calderon, sommelier chez Bras : "Le vin ce ne sont pas des mathématiques, il faut une part de hasard " Une chose est sûre : il ne vieillit pas "il s’élève, au sens littéral, vers plus haut ". 2 - Une œuvre qui va débuter à la vigne Par essence, le vin de garde est une exception, "le prestige, la rareté, 2 à 3 % de la production d’un domaine comme d’une appellation", observe Thierry Boyer. Guillaume Daumond, le vigneron de Folle Avoine, à Vendargues dans l’Hérault n’excède jamais 1 200 cols par an de ses deux cuvées de garde. "Et encore pas tous les ans, ça dépend de la qualité du raisin." Car la matière première est ici plus essentielle que jamais. "Ça se construit à la vigne", insiste Marc Esclarmonde, œnologue conseil. "En fonction de son style, comme un peintre avec sa palette, décrit Serge Navel, dégustateur pour le magazine Terre de vin, le vigneron choisira ses meilleures parcelles, son encépagement, sa taille" pour réduire le rendement. La récolte pèsera sur la maturité des raisins, notamment des pépins – "mûrs, ils s’écrasent sans laisser d’amertume". Le vigneron continuera à la cave en choisissant sa macération, son procédé de vinification, tel type de cuves, il “boisera” ou pas, etc. Il va "échafauder " le vin pour lui donner les capacités de franchir les années, plus de tanins, un certain degré d’alcool, une acidité marquée. La suite est affaire de chimie.
Une fois dans la bouteille, l’histoire va continuer, "complexe" et en partie "mystérieuse", dit Didier Ollé : "Il y a plus de mille molécules aromatiques. Comment savoir comment chacune évolue individuellement, leurs interactions ? " Imaginons une bouteille à l’horizontale : "En bas, pas d’oxygène, il se produit une réduction. En haut, un ciel gazeux entre le vin et le bouchon de liège, perméable, et des échanges de gaz à travers celui-ci avec la pièce : vous avez une oxydation." Ces transformations physico-chimiques vont affecter structure, arômes et couleur. Les tanins "vont se polymériser, s’additionner les uns aux autres et moins réagir ensuite à nos protéines buccales", explique Sébastien Pardaillé, du laboratoire Natoli & Associés. 4 - Ce qu’il y gagne et ce qu’il peut y perdre Le succès n’est pas écrit, "il y a plus à perdre qu’à gagner si dans la cave la température fait le yoyo ! ", lâche Marc Esclarmonde. Mais si tout se passe bien, "l’élevage noble fait acquérir au vin une belle patine et comme un meuble il se fait doux au toucher ", sourit Sébastien Pardaillé. La couleur des rouges tendra à aller "du violet vers l’orange et le brun", observe Nicolas Calmels. Sergio Calderon : "Le passage du temps va révéler son origine, effacer les arômes primaires, fruités, et faire ressortir des arômes secondaires, voire tertiaires. Des notes d’évolution qui vont donner plus de complexité, des tanins beaucoup plus suaves, laisser place au terroir." Didier Ollé parle "d’arôme de bouquet typique", Marc Esclarmonde de notes d’humus et de sous-bois, chocolatées, voire de torréfaction. "S’il se bonifie ? Je ne sais pas, c’est à l’appréciation de chacun. Il n’y a pas de mauvais vin, il y a des vins à défaut." Bibliothèque de vins Faire des vins de garde, "les vignerons en étaient sûrs. Mais après avoir pris le virage de la qualité, il fallait encore le démontrer et gagner ces quartiers de noblesse." Directrice de l’Observatoire viticole départemental, Gisèle Soteras est l’une des pilotes de l’Oenothèque, un projet de suivi du vieillissement des vins sans équivalent à cette échelle géographique. Il y a tout juste dix ans, dans les tréfonds de Pierresvives, à Montpellier, le Département a rangé sur des étagères en pierre de Beaulieu 1 728 bouteilles, soit 24 unités de 72 domaines héraultais qui avaient répondu à un appel à candidature. 32 vignerons se sont ajoutés en 2012, une nouvelle vague de flacons est entrée dans le lieu l’année suivante. "Nous avons environ 2 300 bouteilles aujourd’hui ", conservées dans le noir à température (16°) et hygrométrie régulées et télésurveillées. Chaque année, une dégustation est organisée, examens visuel, olfactif et gustatif assortis d’un jugement global. "Toutes les données, indique Gisèle Soteras, font l’objet d’un traitement statistique pour savoir comment se comportent les vins, comment ils évoluent " et la présence de trois millésimes offre de faire de la "répétition. Cela permet de savoir si un cru s’avère un grand vin de garde par le hasard du millésime ou par le savoir-faire du vigneron et la qualité du terroir." Considéré comme l'un des meilleurs sommeliers de la planète - l'association Les grandes tables du monde l'a consacré en ce sens l'an passé -, l'Argentin Sergio Calderon, responsable de la cave du Suquet, le restaurant de la famille Bras à Laguiole, en Aveyron, livre quelques conseils sur la manière de conserver puis déguster un vin de garde, regrettant que l'on consomme souvent le vin trop tôt. Quelle est votre définition d'un vin de garde ? C'est un vin qui a une marge d'amélioration, qui va s'affiner, se patiner, se compléter avec l'action du temps. Pour un vin rouge, le passage du temps va révéler son origine, effacer les arômes primaires, fruités, et faire ressortir des arômes secondaires voire tertiaires. Des notes d'évolution qui vont donner plus de complexité, des tanins beaucoup plus suaves, laisser place au terroir. Pourquoi certains vignobles français ont-ils davantage de réputation que d'autres en la matière ? Jusqu'au milieu des années quatre-vingt, on effectuait moins d'interventions, on pouvait jouer sur le temps de cuvaison mais on avait moins de techniques œnologiques ; c'était davantage le millésime qui dictait le temps de garde d'un vin. Malgré tout, certaines régions, le Bordelais avec ces cépages cabernets, merlot, malbec, le Rhône avec la syrah et la grenache, produisaient des vins qui nécessitaient du temps pour s'affiner. À partir de 1985, 1986, l'œnologie moderne, avec l'apparition de la table de tri, de la régulation de la température au cours de la vinification, a fait que l'on a un peu lissé le phénomène du millésime. Si l'on va vers le Languedoc-Roussillon, on faisait des vins au rendement plus important, on abreuvait un petit peu le consommateur, mais depuis une vingtaine d'années, on affine la vinification et on obtient des vins beaucoup plus complexes qui nécessitent du temps pour donner toutes leurs caractéristiques. Garder des vins reste-t-il une pratique très répandue ? Dans beaucoup de pays, constituer une cave, c'était constituer un patrimoine ; il y a souvent beaucoup de sentimental dans cet acte, pendant les guerres on cachait les vins pour ne pas se les faire piller. On a beaucoup perdu, on est dans l'instant, on a tendance à boire les vins trop jeunes, alors que le vin a un rapport extraordinaire avec le temps. Il permet de le remonter. Dans la région, on a tendance à les consommer trop rapidement. À tort, je pense, parce que si ces vins sont bien conservés on en aura un autre aperçu. Bien conservés, c'est-à-dire ? Dans les conditions optimales. À une température de 12-14° toute l'année sans variation, avec une hygrométrie de 70-80 %, on parviendra à un épanouissement. Comment savoir qu'il est temps de le consommer ? Il y a une courbe de maturation du vin, donc comment le savoir : lorsqu'on met un vin en bouche, que les tanins sont encore un peu agressifs, anguleux dans notre jargon, il faut attendre. Lorsque la courbe est au sommet, que le vin a atteint son apogée, il devient tout autre, plus expressif et plus harmonieux en bouche. Le vin s'achète chez le producteur, chez les bons cavistes, où l'on délivre un conseil et le mien est de ne jamais acheter une seule bouteille. Par trois, par six, cela permet de goûter, voire que le vin est peut-être en devenir, y revenir quelques années après, suivre son évolution jusqu'à déterminer qu'il est optimal.
Sergio Calderon, sommelier chez Bras : "Le vin ce ne sont pas des mathématiques, il faut une part de hasard" ..
.. .. Considéré comme l'un des meilleurs sommeliers de la planète - l'association Les grandes tables du monde l'a consacré en ce sens l'an passé -, l'Argentin Sergio Calderon, responsable de la cave du Suquet, le restaurant de la famille Bras à Laguiole, en Aveyron, livre quelques conseils sur la manière de conserver puis déguster un vin de garde, regrettant que l'on consomme souvent le vin trop tôt. Quelle est votre définition d'un vin de garde ? C'est un vin qui a une marge d'amélioration, qui va s'affiner, se patiner, se compléter avec l'action du temps. Pour un vin rouge, le passage du temps va révéler son origine, effacer les arômes primaires, fruités, et faire ressortir des arômes secondaires voire tertiaires. Des notes d'évolution qui vont donner plus de complexité, des tanins beaucoup plus suaves, laisser place au terroir. Pourquoi certains vignobles français ont-ils davantage de réputation que d'autres en la matière ? Jusqu'au milieu des années quatre-vingt, on effectuait moins d'interventions, on pouvait jouer sur le temps de cuvaison mais on avait moins de techniques œnologiques ; c'était davantage le millésime qui dictait le temps de garde d'un vin. Malgré tout, certaines régions, le Bordelais avec ces cépages cabernets, merlot, malbec, le Rhône avec la syrah et la grenache, produisaient des vins qui nécessitaient du temps pour s'affiner. À partir de 1985, 1986, l'œnologie moderne, avec l'apparition de la table de tri, de la régulation de la température au cours de la vinification, a fait que l'on a un peu lissé le phénomène du millésime. Si l'on va vers le Languedoc-Roussillon, on faisait des vins au rendement plus important, on abreuvait un petit peu le consommateur, mais depuis une vingtaine d'années, on affine la vinification et on obtient des vins beaucoup plus complexes qui nécessitent du temps pour donner toutes leurs caractéristiques. Garder des vins reste-t-il une pratique très répandue ? Dans beaucoup de pays, constituer une cave, c'était constituer un patrimoine ; il y a souvent beaucoup de sentimental dans cet acte, pendant les guerres on cachait les vins pour ne pas se les faire piller. On a beaucoup perdu, on est dans l'instant, on a tendance à boire les vins trop jeunes, alors que le vin a un rapport extraordinaire avec le temps. Il permet de le remonter. Dans la région, on a tendance à les consommer trop rapidement. À tort, je pense, parce que si ces vins sont bien conservés on en aura un autre aperçu. Bien conservés, c'est-à-dire ? Dans les conditions optimales. À une température de 12-14° toute l'année sans variation, avec une hygrométrie de 70-80 %, on parviendra à un épanouissement. Comment savoir qu'il est temps de le consommer ? Il y a une courbe de maturation du vin, donc comment le savoir : lorsqu'on met un vin en bouche, que les tanins sont encore un peu agressifs, anguleux dans notre jargon, il faut attendre. Lorsque la courbe est au sommet, que le vin a atteint son apogée, il devient tout autre, plus expressif et plus harmonieux en bouche. Le vin s'achète chez le producteur, chez les bons cavistes, où l'on délivre un conseil et le mien est de ne jamais acheter une seule bouteille. Par trois, par six, cela permet de goûter, voire que le vin est peut-être en devenir, y revenir quelques années après, suivre son évolution jusqu'à déterminer qu'il est optimal. Après ce ne sont pas des mathématiques, ce serait trop simple. Il faut une part de hasard, d'inattendu. Une part de risque. Bien sûr, celui que la bouteille ait mal évolué. Il y a aussi un paramètre qu'on oublie souvent, c'est le fait que le dégustateur soit lui-même ou pas en pleine forme, bien accompagné pour déguster le vin et ça c'est déterminant ! Faut-il prendre des précautions lorsque l'on ouvre une bouteille longtemps gardée ? Absolument, une bouteille que l'on a gardée précieusement peut être mal servie et abîmée. Dans la manipulation, lorsqu'un vin a un certain âge, dix ans et plus, je préconise de sortir la bouteille de la cave et la mettre debout dans un endroit frais deux jours avant de la boire. La déboucher délicatement un peu avant de la servir et la goûter pour décider ou pas de la carafer ou la décanter. Puisqu'on parle de vin du sud, riche en alcool, il vaut mieux le servir deux petits degrés plus frais que l'on ne souhaiterait le boire - 14 ou 15°-, il gagnera les deux degrés qui lui manquent dans le verre. Vous êtes argentin ; les vignerons du Nouveau Monde, d'Océanie, aujourd'hui largement reconnus pour leurs vins, vont-ils aussi sur ce créneau de la garde ? Petit à petit, oui. Du vin boisson, on passe à des vins affinés, bâtis pour la garde, pour avoir plus de complexité. C'est tout à fait dans l'air du temps.
Recettes Les plats de fête de Jean Brunelin, défenseur de la cuisine sétoise Sète : une bourride de baudroie façon Mercédès sur sa table de fête
C'est la saison de la daurade : les reconnaître,
les choisir, les cuisiner... on vous explique tout sur ce délicieux
poisson de Méditerranée Les coquilles Saint-Jacques au Noilly Prat, une recette de Jean Brunelin Sète : la recette du homard à l'américaine par Jean Brunelin Châtaignes : sept astuces pour les cuire et les éplucher plus facilement Les petites tielles, la tapas version sétoise Ganses, oreillettes, bugnes... . .
Les plats de fête de Jean Brunelin, défenseur
de la cuisine sétoise Amoureux de la cuisine traditionnelle locale, le Sétois propose des recettes de Réveillon. Si vous cherchez l’inspiration pour votre repas de Réveillon, l’amoureux de la cuisine sétoise, Jean Brunelin, 77 ans, vous ouvre son recueil de recettes transcrites "au millimètre, comme une partition de musique", compilé au cours de ses 40 ans d’aventures culinaires. Il en a d’ailleurs fait un livre dédié à cette cuisine traditionnelle que cet enfant de la Pointe Courte chérit tant. Lui, l’ancien restaurateur, patron de pas moins de quatre restaurants. Dont Le Pêcheur de Lune, au Cap d’Agde en 1972, avec son ami le cabanaïre Lolo "un extraordinaire cuisinier de poissons" qui venait lui prêter main-forte, tous deux grands copains de Brassens. Alors lorsque Jean Brunelin, 77 ans – mais il ne les fait pas – parle de la table sétoise et de ce patrimoine qui remonte à l’Antiquité, l’affaire est sérieuse. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il y a 8 ans, il a créé une page facebook baptisée "Défendons la cuisine sétoise", qui compte aujourd’hui quelque 15 000 abonnés. Une véritable encyclopédie culinaire sétoise qui participe à la conservation d’un pan entier du patrimoine de la Cité Singulière, qui se perd selon cet expert. À l’occasion des grandes tablées de fin d’années, Jean Brunelin nous livre quelques conseils de préparations "festives". 1. La langoustine, sauce à l’américaine Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’une sauce inventée par un Sétois. Son inventeur, Pierre Fraysse, dit Peter, après un séjour aux États-Unis comme chef à Chicago, était le propriétaire d’un établissement parisien le Peter’s créé à Paris en 1854. "Un soir, des Américains sont arrivés tard, le chef n’avait plus grand-chose à part quelques homards", raconte Jean Brunelin. Il a fait revenir les crustacées dans une casserole puis les a "flambés au cognac avant de les débarrasser. Il a ajouté de la tomate (du concentré), de l’échalote, du vin blanc. Les convives étaient conquis". Le homard à l’américaine était né et a fait des émules en s’adaptant parfaitement à tous les crustacés, dont la langoustine. Petite astuce locale du chef, lier la sauce avec de l’aïoli. 2. Huîtres gratinées aux épinards Pas banal. On connaît les huîtres gratinées au vin blanc, au parmesan et à la crème en plat principal. Mais connaissez-vous la variante aux épinards ? De quoi donner un petit côté raffiné à une entrée. "Je me suis inspiré des huîtres rockefeller ", indique Jean Brunelin. Une recette courue au XIXe siècle en Louisiane et peut-être inspirée des huîtres à la mode florentine. Notre Sétois choisit d’abord de pocher les feuilles d’épinard, de les hacher et de les mélanger à de la crème et une réduction d’échalote au beurre déglacée au vin blanc. Sel, poivre, quelques gouttes de tabasco. Recouvrir les huîtres fraîches de la préparation. Ajouter du parmesan ou du râpé et enfourner jusqu’à ce que le fromage fonde. C’est prêt. Les recettes sur la page facebook "Défendons la cuisine sétoise" Entre terre et mer, le gigot de lotte à l’ail "Prenez une belle queue de lotte (800 g pour deux personnes), enlevez la partie la plus pointue pour ne garder que la partie large qui représente les 3⁄4 du poisson pour faire un beau rôti. Enlevez l’arête centrale, vous allez avoir deux côtés. Piquez d’ail les deux flancs (faites une entaille profonde au couteau et rentrez un morceau d’ail effilé) avec un morceau tous les 5 cm. Entre les deux filets, mettez une tranche fine de beurre, salez, poivrez et refermez les deux côtés avant de ficeler le rôti. Posez sur toute la longueur et sur toutes ses faces du jambon de montagne en lanières en les espaçant. Ficelez comme un rôti, mettez des gousses d’ail dans le fond d’un plat à four (six gousses pour la recette), huilez, poivrez. Passez le rôti dans une poêle chaude avec peu d’huile pour le dorer un peu sur toutes ses faces et enfournez-le à 200 °C pendant une vingtaine de minutes selon sa grosseur bien entendu. Piquez avec un couteau pour vous assurer qu’il est cuit à cœur… Servez avec un beurre citronné."
Sète : une bourride de baudroie façon Mercédès sur sa table de fête .
. Elles sont belles, elles sont fraîches les baudroies de Chez Cyril, poissonnier des halles de Sète Pour Noël, on plonge dans les casseroles d'une Sétoise. Mercédès nous partage ses recettes et petites astuces pour cuisiner un plat typique de l'Île Singulière, dans un menu gourmand. "La bourride, je la fais une fois par an à Noël, en entrée. Le 25 on est douze à table ! Enfants, petits enfants et une arrière-petite-fille, alors il me faut deux marmites" sourit la coquette Mercédès, regard rieur, fard à paupières doré. D’origine catalane, les "r" roulent délicatement dans sa voix quand elle raconte : "La cuisine, j’ai appris en écoutant les recettes des autres, en allant faire mes courses aux halles. Maintenant, je fais tout à l’œil."
Modeste cordon-bleu, pour le réveillon elle met les petits plats
dans les grands. Pour régaler sa tribu, elle enfile son tablier dès
le 23 décembre. Mariage emblêmatique qui a fait ses preuves, chez Mercédès, les festivités commencent avec des huîtres et du Picpoul de Pinet. On se ressert un petit verre avec la bourride, avant que le chapon farci trône sur la table. "La veille, je mélange du porc avec du pain imbibé de lait, de l’ail, du persil, des échalotes, le tout lié à l’œuf. Je passe la boule de farce à la poêle, juste un peu, et j’ajoute des pignons et des pruneaux. Je farcie le chapon avec une cuillère et là, il faut le coudre ! Après, pour la cuisson, je laisse mon copain s’en occuper, parce qu’il faut arroser tout le long..." s’amuse cette hôte généreuse et attentionnée. À la fin, une farandole de marrons entoure la viande. Dans les verres, on trinque maintenant au Saint-Chinian avant de fondre sur la bûche. Les ingrédients "J’ai acheté la baudroie Chez Cyril, le poissonnier des halles. Il me l’a bien nettoyée."
Pour 6 convives : 1 queue de baudroie (lotte) par personne, 2 blancs
de poireaux, 1/2 branche de céleri, 2 carottes, 1/2 laitue, 4
gousses d’ail (2 dans les légumes, 2 pour l’aïoli), 1 petit oignon,
1 jaune d’œuf, huile d’olive, 1 bouquet garni, sel, poivre. Couper les légumes en tout-petits morceaux. "Maintenant, je mets tout dans le mixeur et hop ! " Dans un grand faitout, les faire revenir à feu doux avec huile d’olive, bouquet garni, sel, poivre. Laisser mijoter. Quand ils sont presque cuits, déposer la baudroie dessus.
Couvrir, laisser à petit feu 20 minutes. Avec l’aïoli, délayer 2 ou 3 cuillères à soupe dans les légumes et badigeonner les queues de baudroie. Verser les légumes dans le plat. Pour les gourmands qui aiment se resservir, "j’en fais toujours un peu plus et je le mets dans une saucière." Ne reste plus qu'à se régaler !
C'est la saison de la daurade : les
reconnaître, les choisir, les cuisiner... on vous explique tout sur
ce délicieux poisson de Méditerranée C’est la saison de la pêche à la daurade. Fabrice Delmas, poissonnier du Corail sommiérois, et Jean-Philippe Rigal, poissonnier aux halles de Sète nous disent tout sur la daurade. Dans les filets des pêcheurs de la côte méditerranéenne, en cette mi-octobre, on trouve des daurades royales, grises, roses… "Elles viennent des étangs", explique Fabrice Delmas, poissonnier du Corail sommiérois. "On en trouve tant que les courants les mènent à la mer, donc tant qu’il y a du vent du sud-est ", précise Jean-Philippe Rigal, poissonnier aux halles de Sète. Sur leurs étals, elles sont facilement reconnaissables avec leur couronne dorée entre les deux yeux "mais c’est plus difficile de savoir si elles sont d’élevage ou non", concède Jean-Philippe Rigal. Le prix “trop bas” est une bonne indication. "Après il faut faire confiance à son poissonnier ", précise le Sétois. Chair fine et ferme Côté prix, Fabrice Delmas explique que "ça
varie du simple au triple selon le poids de la daurade". Une
daurade qui, soit dit en passant, s’achète avec l’œil vif, gage de
fraîcheur. La recette du chef étoilé de The Marcel, Denis Martin : filet de daurade juste saisi, déclinaison de chou-fleur, câpres et citron confit Recette pour 4 personnes : 2 daurades
royales, soit environ 800 g au total. 1 chou-fleur, 10 câpres à queue, 1/2 citron confit au sel, 1 citron jaune, 500 g de moules, 500 g de palourdes, 125 g de beurre, 1 échalote, 1/2 fenouil, 0,50gr de croutons, 0,5 cl vin blanc Préparation : Écailler, vider puis lever les filets de daurade (ou demandez à votre poissonnier). Réserver au frais. Cuire le chou-fleur à l’eau bouillante, saler puis tailler les sommités en deux. Les griller au barbecue , ou à la poêle. Tailler les câpres à queue en deux et couper l’écorce du citron confit en fines lamelles. Ouvrir les coquillages avec un peu de vin blanc. Décortiquer et réserver le jus. Cuire le fenouil et l’échalote émincés dans le beure pendant 15 minutes à frémissement, puis ajouter le jus de coquillage. Cuire 15 minutes à nouveau. Filtrer la sauce et émulsionner. Ajouter les coquilles et le citron confit. Saisir les filets de daurade côté peau à l’huile d’olive environ 3 minutes selon l’épaisseur. Dresser votre plat avec élégance.
Trois façons de préparer l'anguille par Jean Brunelin Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois, d'ici et d'ailleurs, ont trouvé sous le sapin ce Noël. L'ancien chef cuisinier, animateur du groupe "Défendons la cuisine sétoise", a accepté de partager avec les lecteurs de Midi Libre quelques recettes de fête. Voici la troisième. C'est un mets typique de Sète, très apprécié des familles de pêcheurs de la lagune. L'anguille dont se délectent les Italiens et les Espagnols pendant les fêtes figurait sur les tables des Pointus à Noël. Depuis 2015, à l'initiative de l'agglo, du comité régional des pêches et du Cepramal, l'anguille a sa fête afin de redorer le blason de ce poisson savoureux. "À la pointe, se souvient Jean Brunelin, nous mangions l’anguille fine pour les fêtes de fin d'année, le plus souvent en court-bouillon et en persillade, accessoirement en bourride et en gibelotte. À la cabane à Lolo, on pendait des grosses anguilles à la cheminée et on les fumait. Lorsque les premiers froids arrivaient, on allait dans le bassin de Cayenne pêcher des "anguillous" qui sont des alevins d'anguilles. À l’époque, c’était autorisé. Nous fabriquions un salabre (épuisette) avec une cloche à fromage en grillage à maille fine et un manche à balai. Ma grand-mère les cuisinait en omelettes ou en beignets. Aujourd'hui, ça vaut une fortune..." .
. Matelote d'anguillePour 4 personnes 1,3 kg d'anguilles moyennes, 250 g de champignons de Paris taillés en 2, 250 g de lardons non fumés, un oignon, un bouquet de thym, persil et laurier, 80 g de beurre, une cuillère à soupe bien pleine de farine, un bon demi-litre de vin rouge, huile, sel et poivre. Une matelote est une recette de cuisine traditionnelle à base d’une ou de plusieurs sortes de poissons d'eau douce ou de mer coupés en morceaux, cuisinés dans une marinade de vin rouge ou de vin blanc et d'oignons. Nettoyez vos anguilles et tronçonnez-les en morceaux de 5 à 6 cm Dans une cocotte, mettez un peu d'huile et un peu de beurre et faites revenir l’oignon émincé, le bouquet garni, les lardons et les champignons. Ajoutez ensuite l'ail qui cuit plus vite. À côté, dans une poêle, faites dorer les morceaux d'anguille et ajoutez-les à la cocotte. Faites un beurre manié avec une bonne cuillère à soupe de beurre et une cuillère de farine. Faites bouillir le vin pour évacuer l'alcool et flambez-le (attention au retour de flamme). Faites-le réduire d'un tiers et liez-le avec le beurre manié en remuant. Versez sur les anguilles et cuire très doucement une petite demi-heure, pensez à saler et poivrer. Si c'est trop épais, ajoutez un peu d'eau. Dressez les anguilles sur le plat de service et, au besoin, si ce n’est pas assez réduit, ajoutez un peu de beurre manié et faites une liaison. Court bouillon d’anguille de la Pointe Anguille fine, oignon, ail, persil, vin blanc, pommes de terre et quelques cranquettes. Faire revenir oignon, ail, persil et les cranquettes Ajouter le concentré de tomate, donner un tour avec une cuillère en bois et cuire une minute. Un peu de vin blanc, un bon tour également. Faire un peu réduire. Mettre les patates pas trop grosses ou en grosses tranches et les anguilles par-dessus. Mouiller à couvrir et cuire avec, pourquoi pas, une ou deux feuilles de laurier. Anguilles en persillade Choisissez plutôt des anguilles pas trop grosses. Videz-les et taillez des tronçons de 5 cm. Hachez votre ail et votre persil pour la persillade. Farinez les morceaux d'anguilles, tapez-les pour chasser l’excès de farine sinon votre huile va noircir et faites-les bien dorer à la poêle dans une bonne huile d'olive. Lorsqu'elles sont dorées à souhait, ajoutez la persillade et donnez un bon tour avec les anguilles sans faire noircir l'ail. Où peut-on trouver de l'anguille ? "On est en pleine saison de l'anguille argentée même si c'est pas tous les jours qu'on en pêche" confirme le patron pêcheur et petit métier Robert Rumeau. "Dans la saison, j'espère en faire trois tonnes". Des conditions particulières doivent être réunies : mauvais temps et nuit sans lune. La quasi totalité de cette pêche est vendue aux mareyeurs et part en Italie, en Hollande et en Espagne. "C'est un circuit très particulier, on en passe très peu aux criées de Sète et Agde. C'est un poisson qu'on ne vend que vivant alors qu'en Italie, il est sous vide et nettoyée, explique le pêcheur de la Pointe courte. Sauf pour les Italiens de Sète, l'anguille s'est perdue, on ne la consomme plus" regrette-il. Nous travaillons avec le Comité régional de la pêche pour commercialiser l'anguille autrement et la valoriser avec des recettes traditionnelles. Les restaurateurs sont intéressés." Alors où acheter de l'anguille ? Parfois aux halles de Sète ou alors auprès des pêcheurs de la Pointe le matin d'une nuit sans lune vers 10h.
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Les coquilles Saint-Jacques au Noilly Prat, une recette
de Jean Brunelin Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois trouveront sous le sapin à Noël. L'ancien chef cuisinier, animateur du groupe "Défendons la cuisine sétoise", a accepté de partager avec les lecteurs de Midi Libre quelques recettes de fête. Voici la seconde. Les cuisiniers le savent. Le Noilly Prat, ce vermouth fabriqué à base de vin blanc macéré avec des herbes et des épices, tout près d'ici à Marseillan, est un allié lorsqu'on prépare des sauces crémées pour les poissons ou même la bourride. "Tout le monde avait du Noilly chez eux", rappelle Jean Brunelin. "Il faut se souvenir que Sète était le plus grand port viticole de France et le port arrivait au centre-ville. Les quais étaient remplis d'entrepôts magnifiques et tous les grands apéritifs étaient représentés." Nettoyez vos coquilles en ne gardant que la noix et le corail. Émincez vos champignons et taillez vos blancs de poireaux en petits morceaux. Faites la fondue de poireau en les faisant légèrement tomber au beurre dans une poêle. Déglacez généreusement au Noilly Prat, réduire un peu et réserver. À côté, dans une autre poêle, faites de même avec des champignons de Paris émincés et des petits lardons, sautés au beurre. Mélangez la poêlée de champignons avec la poêlée de poireaux, une noix de crème fraîche épaisse, faites sauter l'ensemble pour réduire juste un peu, salez et poivrez. Montez vos coquilles en mettant d'abord la noix et le corail crus. Verser la garniture sur les noix sans trop les enfouir pour qu'on les voie, ajoutez une noix de beurre par-dessus et mettez au four préchauffé à 180° pendant 5mn. Pas plus, sinon les noix vont se racornir. Plutôt des coquilles aux fruits de mer ? Vous n'aimez pas ou ne trouvez pas des coquilles Saint-Jacques ? Optez pour les coquilles aux fruits de mer, une recette qui devrait plaire aux enfants. Proportions pour deux personnes. Faire ouvrir les moules (500 gr) dans une casserole avec un peu d'eau au fond. Au dessus, poser les filets de poissons, ça les cuira. Décortiquer les gambas, garder les carapaces et les têtes pour le fond de crustacés (ci dessous). Pendant que les moules cuisent, faire une béchamel épaisse (1/4 de litre de lait, 50 gr de farine, 50 gr de beurre). Ajouter à la béchamel soit un fond de crustacés, soit de la soupe de poisson pour donner du goût. Décortiquer les moules. Ajouter les moules, les queues de gambas, le poisson émietté à la béchamel. Faire cuire l'ensemble à très petit feu juste pour cuire les gambas. Garnir ses coquilles, parsemer de chapelure et de gruyère râpé. Enfourner à 200 ° pour gratiner. Pour le fond de crustacés maison, faire revenir les parures de gambas et de l'oignon émincé, flamber au cognac ou autre. Couvrir d'eau et cuire à petit feu 10 mn en ajoutant un peu de safran, ce qui est meilleur. Passer au chinois et récupérer le jus dans la béchamel. . . . Sète : la recette du homard à l'américaine par Jean Brunelin . . . Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois trouveront sous le sapin à Noël. L'ancien chef cuisinier, animateur du groupe "Défendons la cuisine sétoise", a accepté de partager avec les lecteurs de Midi Libre quelques recettes de fête. Voici la première. Attention, ne pas confondre avec le homard à l'armoricaine. Vous froisseriez le cuisinier ! Cette recette a été inventée par le chef Pierre Fraysse, raconte Jean Brunelin dans son ouvrage. Après de nombreuses années en Amérique comme chef à Chicago, le Sétois avait ouvert en 1854 un luxueux restaurant à l'enseigne de Peter's, passage des Princes à Paris. Un soir alors que des clients tardifs venaient dîner, Pierre Fraysse accommoda un homard de cette façon. Répondant à la question de ces convives qui s'étaient régalés, il baptisa tout de go sa recette le homard à l'américaine. .
. . "Ma mère la faisait, se souvient Jean Brunelin. C'est une recette qu’on mangeait à la Saint-Louis, à Noël, pour les mariages. Elle fait partie de notre patrimoine et tous les crustacés peuvent s'accommoder avec cette sauce. L'apport sétois, c'est de lier la sauce avec un aïoli." Faites revenir le homard (ou langouste, crevettes, cigales, langoustines) dans la casserole. Lorsqu’il est bien revenu, flambez au cognac. Débarrassez le homard dans un plat. Dans la casserole, ajoutez une cuillère à soupe bien pleine de concentré de tomate (dose pour une quantité de sauce de 4 personnes). Donnez un bon tour avec une cuillère en bois pour le cuire un peu. Déglacez au vin blanc, grattez avec une cuillère en bois pour décoller les sucs. Donnez un bon tour de cuisson de 30 secondes à petit feu pour chasser l'alcool. Rajoutez le homard et mouillez avec de l’eau à hauteur de la bête.
A ce moment là,
si vous avez une orange sous la main, mettez un zeste d’un doigt de long, la
sauce n’en sera que meilleure. .
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. . Avec l'automne, la saison des châtaignes est lancée.
En confiture, en farce... ce fruit riche en nutriments peut être cuisiné de
multiples façons, mais il reste difficile à éplucher. . .
Ganses, oreillettes, bugnes... La guerre des beignets de carnaval est ouverte, faites votre choix .
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On connait le bras de fer entre les partisans du pain au chocolat et
ceux de la chocolatine, mais en cette période de Mardi gras, une autre
singularité culinaire vient diviser le pays: les beignets de pâtes
frits. LA TRADITION DES BEIGNETS Mais d'où vient cette tradition de proposer des beignets à Mardi gras? Comme l'explique Mathieu Avanzi, maître de conférences à la Sorbonne, auteur du blog Français de nos régions, la célébration du carnaval est liée à la tradition chrétienne. Le Mercredi des Cendres venant marquer le début du Carême, "une période de jeûne de quarante jours pendant laquelle on alterne des jours de jeûne et des jours d'abstinence, qui s'achève avec Pâques". La veille de ce mercredi - ce mardi 16 février - s'impose donc comme le dernier jour "gras", celui où tous les excès sont permis, dont ceux sur le plan gastronomique. C'est à ce moment-là qu'entrent en scène les fameux beignets de Mardi gras. .
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Et, selon les régions, le fameux beignet revêt des formes et des
consistances diverses. LES GANSES NIÇOISES .
.. Commençons par les ganses niçoises, à ne surtout pas confondre avec les bugnes lyonnaises !
Pour les distinguer, les spécialistes de la ganse à la Capelina d'or
précisent que "la bugne est gonflée, joufflue, quand la ganse est plate,
bien plus croustillante. ..
.. Bienvenue en Provence !
L’oreillette est une variété de beignet, à pâte
(très) fine et croustillante, taillée en longueur.
On la retrouve en Provence et dans le Languedoc comme gourmandise de
carnaval. LES BUGNES . Même François Rabelais en 1532, dans Pantagruel, évoque au cours de l'immense festin qu'il décrit, les bugnes, une spécialité de beignets qui remonte à la Rome antique (chiacchiere en italien).Elles rappellent leurs cousines les merveilles de Bordeaux et les oreillettes provençales. Légèrement dorées, elles sont recouvertes une fois bien égouttées d'une fine pellicule de sucre glace. La recette est similaire à celle des oreillettes. ET DANS LES AUTRES RÉGIONS En Provence, une autre variété de beignets font également le bonheur des papilles à Mardi gras : le chichi frégi.
Ce beignet rappelant le churro, a été popularisé par Alexis
Guglielmi à Toulon où il est toujours vendu sur le cours Lafayette,
non loin du stade Mayol, rue Vincent-Courdouan.
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